L’emploi salarié se situe au début de 2021 à un niveau comparable à celui du début de 2019, mais à un chiffre bien inférieur à son niveau d’avant la crise COVID de 2020.
Ces chiffres demeurent incertains, dans la mesure où la part des emplois en chômage partiel demeurent encore très important.
Au premier trimestre 2021, dans le secteur privé, les créations nettes d’emploi auraient progressé de +0,5%, soit +88 800 créations[1]. Les créations d’emplois ont enregistré un rebond plus fort qu’attendu initialement dans le secteur privé.
Mais, la situation globale reste négative à la fin du premier trimestre 2021 en dessous de son niveau de fin 2019 :
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L’emploi salarié privé demeure à -1,2 %, sous son niveau de la fin de 2019 (soit − 243 400 emplois).
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L’emploi public dépasse son niveau d’avant crise de +0,6% (+ 33 600).
Le contexte prouve que le PIB s’est contracté en 2020 et au début de l’année 2021.
LA CONSTRUCTION ET LA SANTÉ PROGRESSENT A UN NIVEAU SUPÉRIEUR
Les effectifs de construction et la santé progressent :
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Dans la santé, la progression a lieu, à la fois, dans le public et le privé (+3,5%, soit +55 900 emplois).
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Dans la construction, l’emploi augmente (+1,4%, soit +19 800), dépassant son niveau d’avant-crise (+3,5% par rapport à fin 2019, soit +50 800.
LES AUTRES GRANDS SECTEURS ÉVOLUENT PEU.
Sans compter l’intérim, les autres effectifs augmentant peu sur le premier trimestre :
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Dans l’industrie, l’emploi est quasi stable (+0,1% au 1er trimestre, soit +1 900 emplois).
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Dans le tertiaire marchand, l’emploi salarié progresse peu (+0,4%, soit +47 900).
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Dans le tertiaire non marchand, il augmente de +0,2% (+17 700).
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L’emploi public se stabilise (−2 700 emplois).
L’emploi intérimaire se stabilise à peu près (+0,3%, soit +2 400 emplois). Il se situe en mars 2021 à -5%, sous son niveau de la fin de 2019 (−39 600 emplois).
ENFIN, DES SECTEURS RESTENT TOUCHES PAR LES MESURES SANITAIRES ET SONT ENCORE EN SUSPENS
Les incertitudes les plus importantes portent sur les secteurs de l’hébergement, la restauration et les activités d’arts, de spectacles et de culture.
Le taux d’inactivité dépend de chacune des branches, avec un sommet dans l’hébergement-restauration.
Leur reprise ou suppression d’emplois ne sera bien connue qu’à la fin 2021, voire 2022.
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Pour les mois à venir, l’avenir reste incertain sur le front de l’emploi.
Compte tenu de la disparition progressive de la majeure partie des emplois en chômage partiel, il va falloir constater les conséquences factuelles de ce mouvement (encore 1,8 millions de bénéficiaire à fin mars 2020).
On ne peut ignorer qu’une réserve de licenciements sera lié à la fin du chômage partiel. Il sera mis en œuvre par des entreprises en difficulté ou des secteurs aux activités réduites.
[1] Selon l’estimation définitive publiée jeudi 10 juin par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’emploi salarié progresse de 0,3% sur le trimestre (86 100 emplois, en soustrayant 2 700 emplois publics détruits), ce qui est bien mieux qu’au trimestre précédent (-0,1%, -22 800 emplois).
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