LES REPRÉSENTANTS DU MEDEF CONFIRMENT LEUR SOUTIEN AU GOUVERNEMENT
Ils viennent de confirmer leur soutien au ministre de l’Économie, c’est-à-dire à la politique du gouvernement, lors des récentes « Rencontre des entrepreneurs de France (REF) ».
Tout en se félicitant conjointement des aides publiques aux entreprises :
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Le ministre de l’Économie a réaffirmé que « le “quoi qu’il en coûte”, c’est fini ».
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Le président du Medef a déclaré : « Nous soutenons la fin du “quoi qu’il en coûte” de manière résolue. Nous ne sommes pas devenus entrepreneurs pour vivre des subsides de l’État. »
Seuls pourraient continuer à bénéficier du Fonds de solidarité pour les entreprises des secteurs impactés par le « passe sanitaire » (culture, événementiel, hôtellerie, restauration, tourisme…)[1] continueront d’être soutenus, après son terme à fin aout. Une rencontre à cet effet est prévue[2].
Des sujets sont restés en suspens comme la sortie des salariés bénéficiaires du chômage partiel (avec la baisse de la prise en charge) et la date d’échéance effective des Prêts garantis par l’État.
Des sujets majeurs restent en suspens en cette fin de quinquennat, comme la réforme des retraites et, plus généralement, le devenir des régimes sociaux en fonction de leur endettement.
Ces sujets sont renvoyés aux programmes des principaux candidats à l’élection présidentielle.
LES THÈMES VISES PAR LES DEUX PARTIES CONCERNENT LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE, LA NÉCESSITE DE « TRAVAILLER PLUS », LA RÉDUCTION DES DÉPENSES PUBLIQUES, LA SOUVERAINETÉ INDUSTRIELLE, ETC.
Ces termes peuvent prendre des sens forts différents selon l’interprétation que l’on choisit.
Par exemple, l’expression « travailler plus » peut concerner :
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Soit l’augmentation des horaires des salariés au-delà de la moyenne actuelle (35,6 heures),
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Soit l’augmentation du nombre des actifs en emploi (deux à trois millions de plus ?),
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Soit les deux à la fois !
Le président du Medef condamne « un système d’assurance-chômage qui (…) décourage (…) la reprise du travail ».
Il soutient le gouvernement et a demandé que la réforme « la réforme de l’assurance-chômage entre en vigueur au 1er octobre pour inciter les Français à retourner au travail ».
« Le prochain président de la République devra reculer l’âge de départ à la retraite dès septembre 2022. »
Le risque de tensions sociales sur l’ensemble de ces sujets ne semble pas être pris en compte dans les discours.
Le portait commun de la situation économique qui a été dressé (situation de l’emploi, PIB, etc.) n’apparait pas pleinement réaliste. Il est lié à une motivation d’apporter le moral aux décideurs durant une sortie de crise et aux électeurs dans une période préélectorale…
DE NOMBREUSES QUESTIONS RESTENT NÉANMOINS EN SUSPENS.
La réunion annuelle du Medef a été marquée par une apparente convergence entre les vœux de l’organisation patronale et la politique menée par Emmanuel Macron.
La réalité est sans aucun doute plus complexe au sein des divers milieux patronaux que l’image qui a été projetée par les journalistes.
Par exemple, le patron du Medef souhaite la poursuite de la baisse des impôts de production (revendication ancienne du Medef). Avec une baisse, dans le plan de relance, de 20 milliards d’euros sur 70 milliards, il estime que « seule une partie du chemin a été faite ».
Le ministre de l’Économie a évoqué le projet de « plan d’investissement », de 20 à 30 milliards d’euros, concernant des filières industrielles, sans plus de précision. Les représentants des entreprises industrielles restent dans l’expectative, sachant que tous ne seront pas concernés.
Les représentants des PME constatent que nombre de mesures ont été ciblées en priorité sur les grandes entreprises.
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Au-delà des mots et des discours de communication politique, ce sont les chiffres qui donneront une idée précise sur la situation économique de la France, au début de l’année 2022, et sur celle de l’emploi et du chômage au terme du quinquennat.
[1] Les secteurs dits « protégés » sont : tourisme, événementiel, culture, sports et loisirs, hôtellerie-restauration, transports, notamment, et les activités qui en dépendent.
[2] « Nous regarderons ceux qui ont perdu du chiffre d’affaires pendant cette crise sanitaire, pendant ce mois de passe sanitaire, et nous aiderons ceux qui ont perdu de l’argent à cause des réglementations sanitaires » Le ministre de l’Économie.
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