L’OPÉRATION « LES GRANDES ENTREPRISES S’ENGAGENT » EST RELANCÉE.
L’opération « les entreprises s’engagent » a été lancé en juillet 2018 à l’Élysée.
Elle est relancée, par le Haut-Commissaire à l’Emploi et à l’Engagement des entreprises, dans le contexte de crise économique, car :
« les acteurs privés sont de véritables partenaires de l’État dans la diffusion des mesures de soutien à l’emploi ».
Il s’agit de présenter « une bannière commune pour toutes celles et ceux qui s’engagent »[1] ; en mobilisant des entreprises qui, chacune à leur échelle et selon leurs possibilités, apportent diverses solutions pour les jeunes.
La ministre du Travail et le haut-commissaire à l’Emploi et à l’Engagement des entreprises viennent de rencontrer une quarantaine de représentants de grandes entreprises pour échanger sur leur engagement pour la jeunesse et l’inclusion[2].
Par exemple, Accenture, Boulanger, Capgemini, Dalkia, Décathlon, Engie, L’Oréal, MAIF, Sanofi ou Véolia étaient représentées.
Sur le site 1jeune1solution, une douzaine d’entreprises affichent plus de 1 000 intentions d’embauche[3].
LES OBJECTIFS RECHERCHÉS SONT DIVERS
Les objectifs recherchés sont que ces entreprises :
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Transmettent des offres d’emploi sur le site 1jeune1solution.gouv.fr ; Plus de 2 762 entreprises auraient indiquées des intentions de recrutement (à ce jour),
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Proposent des stages aux étudiants, dans une période de raréfaction des offres de stage dans certains secteurs (tourisme, industrie des transports, etc.),
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Développent le mentorat, en incitant leurs salariés à un engagement bénévole[4], par exemple au travers de mises à disposition de temps de collaborateurs,
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Apportent, dans la mesure du possible, un soutien financier direct aux associations actives sur le sujet de l’emploi des jeunes,
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Mobilisent leurs fournisseurs et sous-traitants sur ces sujets (pour le dépôt d’offres…),
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Aient recours à des entreprises sous-traitantes employant des salariés éloignés de l’emploi.
Sur ce dernier point le ministère du Travail souhaite promouvoir, auprès de ces entreprises, le « développement des achats inclusifs », c’est-à-dire le recours à des sous-traitants de l’IAE, des entreprises adaptées, des Entreprises à But d’Emploi (EBE), etc. ; c’est-à-dire des acteurs employant des « personnes relevant de l’insertion ».
Ce thème judicieux est très classique. Dans les discours, il est désigné de manière un peu répétitive sous l’étiquette de « l’inclusion » ou de « l’inclusif ». Le vocabulaire de la communication gouvernementale est un peu pénible. Résilience, inclusion, etc. sont les éléments de langage du quinquennat.
L’État propose ainsi aux « entreprises citoyennes » un « outil de mise en relation avec des entreprises sociales inclusives » : https://lemarche.inclusion.beta.gouv.fr/fr/
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Le but du ministère du Travail est de créer progressivement une dynamique. L’idée, déjà bien connue, est que les grandes entreprises devraient avoir « un rôle d’exemple et de catalyseur », vis-à-vis des ETI et PME.
La ministre du Travail fixe à 30 000 l’objectif du nombre des entreprises participantes à « les entreprises s’engagent » d’ici fin 2021.
[1] Autour du plan « 1 jeune, 1 solution ».
[2] Les grandes entreprises s’engagent – 08/03/21 – Communiqués de Elisabeth Borne
[3] Affichage sur le site
Intentions d’embauche | |
Groupe EDF | 15 000 |
CARREFOUR France | 15 000 |
SYSTEME U | 10 000 |
Le Groupe La Poste | 8 000 |
Groupe BPCE | 6 800 |
DECATHLON | 6 265 |
BNP PARIBAS | 6 000 |
Groupe Crédit Agricole | 5 450 |
Société Générale | 4 100 |
SUEZ | 2 100 |
Boulanger | 1 000 |
https://www.1jeune1solution.gouv.fr/entreprises
[4] Le Président de la République a fixé un objectif de 100 000 jeunes suivis en 2021, dans le cadre d’une initiative « 1 jeune, 1 mentor ».
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