LA MOBILITÉ EST UNE CONDITION DU RETOUR A L’EMPLOI.
L’absence de mobilité constitue l’un des freins à l’accès à l’emploi[1].
Environ 20% des actifs rencontreraient des difficultés liées à leurs déplacements, lors de leur recherche d’un retour à l’emploi, selon le ministère du Travail.
Le micro-crédit peut permettre, aux personnes en difficulté sociale, de financer : l’acquisition ou réparation de voiture ou d’un deux roues, la réparation de son véhicule, le passage du permis de conduire ou l’assurance automobile.
Rappelons que le micro-crédit personnel[2] s’adresse aux personnes exclues du système bancaire classique, du fait de faibles revenus ou situation professionnelle fragile : bénéficiaires de minima sociaux (RSA, etc.), chômeurs non indemnisés, etc.
LE NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES DE MICRO-CRÉDITS POURRAIT AUGMENTER
La Ministre déléguée à l’insertion vient d’annoncer l’augmentation de 50% de la garantie de l’État au micro-crédit personnel[3] « pour financer des solutions de mobilité, dans le cadre d’un projet d’insertion dans l’emploi »[4].
En 2020, 15 000 micro-crédits auraient été accordés sur de tels projets [5].
« Ce soutien supplémentaire de l’État vise à accorder environ 26 000 prêts en 2021 (…) à des personnes éloignées de l’emploi, avec la garantie de l’État. »
Les prêts sont compris entre 300 € et 5 000 €, et inférieur dans 60% des cas à 3 000 euros[6].
LE DEMANDEUR D’UN MICRO-CRÉDIT DOIT S’ADRESSER UN SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
Le service d’accompagnement social servira d’intermédiaire avec la banque.
Les prêts sont accordés par les Banques ou institutions de microfinance, avec la garantie de l’État, sous deux conditions :
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Un accompagnement social[7] et
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Une capacité de remboursement suffisante.
Par exemple, l’un des principaux intervenants du microcrédit, l’Adie[8], propose aux personnes ciblées de faire une simulation pour obtenir un prêt mobilité : https://www.adie.org/pour-acheter-un-vehicule-ou-passer-mon-permis/
[1] Selon le communiqué du ministère du Travail du 17 mars 2021, « 28% des personnes en insertion professionnelle abandonnent leur emploi ou leur formation pour des raisons de mobilité : elles n’ont pas accès aux moyens de transport, n’ont pas de véhicules ou n’ont pas le permis de conduire. »
[2] Il ne faut pas confondre avec le microcrédit professionnel, qui peut être accordé pour la création ou le développement d’une activité professionnelle.
[3] « Le micro-crédit est une solution utile pour lever cette barrière. Cet outil de financement doit permettre à ceux qui en ont besoin de retrouver une autonomie dans leurs déplacements et faire aboutir ainsi leur projet professionnel. » La ministre chargée de l’Insertion.
[4] « La Banque de France, les Banques et réseaux associatifs, membres de l’OIB et acteurs de la mise en œuvre du micro-crédit ont fait part de leur soutien à cette mesure, réel levier d’insertion économique et sociale et d’inclusion bancaire au service des personnes qui n’ont pas accès au crédit classique. »
[5] « Plusieurs évaluations ont démontré l’efficacité du micro-crédit comme levier d’insertion économique et sociale et d’inclusion bancaire. »
[6] Le remboursement est fixé entre 6 mois et 4 ans, parfois jusqu’à 5 ans et le taux du crédit fixe.
[7] L’accompagnement est fait par des structures locales de grands réseaux nationaux, comme par exemple l’Adie.
[8] L’ADIE, L’ASSOCIATION POUR LE DROIT À L’INITIATIVE ÉCONOMIQUE.
L’Adie est une association nationale reconnue d’utilité publique qui défend l’idée que chacun peut devenir entrepreneur. Depuis 30 ans, dans ses 158 antennes et 292 permanences présentes sur tout le territoire national, ses 600 salariés et 1 400bénévoles financent et accompagnent les créateurs d’entreprise, pour une économie plus inclusive, fondée sur la confiance, la solidarité et la responsabilité.
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